La fabrication de vêtements sur-mesure est la passion de Maxime Martin, qui a ouvert sa boutique à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) il y a trois ans. Le créateur sait user d’astuces pour que le vêtement s’adapte à la morphologie du client. Rencontre.

Personnaliser son vestiaire sans se ruiner. C’est la nouvelle proposition de Maxime Martin, à la tête d’une boutique de chemises et costumes sur-mesure, rue Charbonnerie, à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Elle a été ouverte en 2018.

L’affaire tourne bien. « Mais je veux m’adapter à la clientèle briochine, car je pense que le sur-mesure se démocratise peu à peu grâce aux nouvelles technologies. La découpe au laser, par exemple, a permis une automatisation très précise. »

Négoce avec les fabricants de Shanghai

Maxime Martin n’est pas un couturier mais un créateur de modèles. Il a pris goût à l’univers du textile lors de séjours en Chine. Un premier stage, à Shanghai, lors d’un BTS commerce international, lui fait découvrir les caractéristiques des entrepreneurs chinois. Une deuxième a confirmé son attrait pour le négoce à la cantonaise. Dix ans d’expatriation là-bas ont nourri son envie de créer sa propre marque de vêtements pour hommes.

« Je pense que je suis un des seuls en France à proposer une personnalisation de costumes aussi importante avec 35 modèles de poches différentes », assure Maxime Martin. Design du col, couleur des tissus, texture des étoffes, forme des boutons et finition des boutonnières…

Épaule basse, jambes arquées : petits arrangements avec la réalité

« On peut même utiliser la reproduction d’une photo ou d’une peinture pour la doublure », raconte le commerçant, qui aime adapter le vêtement à la morphologie du client. Une épaule plus basse ? Une légère épaulette va dissimuler cette spécificité. Des jambes arquées ? Le pantalon sur-mesure peut arranger la réalité…

Des astuces comme celles-ci, Maxime Martin en a des dizaines à raconter. Lors de la prise des mesures, le client doit avoir du temps. Ici, on n’est pas dans le prêt-à-consommer. Mais dans une fabrication unique, qui fera aimer le vêtement que l’on a choisi et que l’on gardera sans doute plus longtemps.

Compter trois semaines avant la livraison en boutique. Car le patron, dessiné à partir d’un logiciel spécifique, sera transmis à un atelier de couture chinois.

Maxime Martin, devant quelques-uns des 27 modèles de chemises de la marque Mio Unico qu’il vient de lancer. | OUEST-FRANCE

Vingt-sept modèles de chemises ajustées à sa morphologie

« J’apprécie la constance dans la qualité de fabrication, indique le commerçant, qui dit avoir essayé de travailler avec des Français. J’ai été déçu par l’état des finitions, je regrette que ce savoir-faire ait disparu. »

Maxime Martin reconnaît qu’il est maniaque. Mais ce défaut lui permet de vendre de la qualité. Et parce que le haut de gamme n’est pas à la portée de tous les porte-monnaie briochin, il a imaginé une ligne de chemises pour homme déclinée en 27 modèles, au prix de 69 €.

Tissus, coloris, formes… sont déjà définis. Seule la taille est personnalisée. Ainsi, une silhouette longiligne avec des bras longs ou courts, avec des épaules larges ou étroites, pourra trouver chemise à sa convenance.